mercredi 25 septembre 2013

J'ai lu : "La boutique de la seconde chance" de M. Zadoorian



 Donc "La boutique de la seconde chance" de Michael Zadoorian,
aux éditions Fleuve Noir, 312 pages, 19,50€.
Déjà je dois dire que ce bouquin porte vraiment bien son nom car j’en ai eu connaissance par le biais du magazine qu’il y dans les macdo, vous savez le truc tout pourri qui vous fais patienter pendant que des mecs se démènent pour vous faire votre fameux Bigmac… Bref je file à la page sortie littéraire et je vois ce livre… “Brocante”, “vieilleries”, “trouvailles”, “souvenirs”… Mais, mais dites-moi ce bouquin est carrément fait pour moi les cocos ! Ni une, ni deux, il me fallait ce livre tout de suite ! Il est sorti courant septembre il me semble, j’ai su attendre jusqu’à fin octobre (trop forte la nana!). 
Résumé : Richard dit Chiffo (ou Chiffonnier) est un passionné de vieilleries, un chasseur de bonnes affaires qui écume les vide-greniers, les ventes de succession et les marchés aux puces. Un service de verres de guinguette, un caniche cache-pot, une chemise de bowling rétro, il n’en faut pas plus pour illuminer sa journée. Pour ce solitaire, chiner est un art de vivre, mieux, un état d’esprit. Il revend ensuite ses trouvailles dans sa petite boutique de Detroit, au grand dam de sa mère et de sa soeur qui désespèrent de le voir mûrir. Une vie somme toute assez bien réglée, jusqu’au jour ou tout bascule. Sa mère meurt, laissant derrière elle une maison pleine de souvenirs et de photos, qui vont remettre en cause bon nombre de certitudes sur la vie de ses parents. Dans le même temps, une déesse de la fripe pousse la porte de sa boutique. Visiblement, elle cherche bien plus qu’une occasion…

Mon avis : 
Par où commencer si ce n’est que j’ai beaucoup aimé cette lecture même si elle n’a pas tout bon… Comme le résumé le prédisait c’est un univers qui me parle, qui me plaît, qui me touche et dans lequel je vis moi-même, bien que chiner ne soit pas mon métier aujourd’hui. Bref, les mots qu’a pu mettre l’auteur pour décrire les sentiments qu’on ressent quand on chine, quand on fouine, quand on découvre des trésors… tous ses mots m’ont réellement touché. Durant ma lecture, j’étais limite en transe, je me disais “P’tain mec tu as raison, c’est trop ça. C’est ce que je ressens aussi!”. C’est ce que j’aime en littérature, quand un auteur arrive à mettre des mots sur ce qu’on ressent. Là je vous parle donc de mon ressenti sur tout ce qui touche à la partie description du personnage qu’est Chiffo, le protagoniste. Son histoire est vraiment sympa, sa vie, ses recherches… Ensuite ça se gâte, en fait pour moi le livre est en deux parties : La vie de Chiffo et l’histoire d’amour de Chiffo. Cette dernière ne m’a vraiment pas convaincu… Cette déesse de la frippe est chiante au possible, sa situation est certes compliquée (elle s’occupe de l’euthanasie des animaux dans une sorte de SPA) mais elle coule toute la belle situation de Chiffo. Le récit se détache complètement des brocantes et de son univers pour aller se coltiner cette histoire d’amour peu glorieuse… On passe un peu du coq-à-l’âne si vous préférez. Elle accapare tout le récit, il s’inquiète pour elle mais elle s’en fout, puis finalement revient et c’est l’amour fou et puis encore une fois l’histoire éclate, ils se séparent pour au final être ensemble dans les dernières pages. 
Bon alors vous l’aurez compris, je suis mitigée et un peu déçue car pour une fois qu’un livre parle de ce sujet, (on ne peut pas dire que les antiquaires, ou fouilleur de vide-greniers fassent sensation en littérature), bah c’est loupé ! Enfin à moitié seulement. Je ne peux pas vous dire de ne pas le lire car les 130 premières pages sont tellement fabuleuses, c’est tellement beau & vrai, cette philosophie de vie que peut avoir Chiffo qu’il serait bête de passer à côté surtout si comme moi vous aimez les brocantes, l’antiquaille… Mais vous saurez que la suite ne vaut pas grand chose voilà tout ! ;)